Le monde de la presse est en deuil après l’assassinat brutal du journaliste camerounais Martinez Zogo. Son collègue, Charlie Amie Tchouemou, rédacteur en chef d’Amplitude FM, a confirmé la mort et l’enlèvement de Martinez Zogo.

« Martinez Zogo, le directeur de la station de radio privée Amplitude FM, a été enlevé le mardi 17 janvier par des ravisseurs non identifiés, après avoir tenté d’échapper à ses agresseurs », a déclaré l’organisme de surveillance des médias Reporters sans frontières (RSF). Le journaliste avait récemment évoqué à l’antenne un cas de détournement de fonds présumé impliquant un média ayant des liens avec le gouvernement Joseph Dion Ngute, a déclaré RSF.

Martinez Zogo a été retrouvé mort dimanche 22 janvier, près de la capitale Yaoundé, cinq jours après son enlèvement par des assaillants encore non identifiés. Les circonstances exactes de sa mort restent incertaines, mais il semblerait qu’il ait été visé de manière délibérée. Les forces de l’ordre ont immédiatement lancé une enquête pour retrouver les coupables et élucider les motivations derrière ce meurtre.

Émoi international

Martinez Zogo était connu pour son engagement en faveur de la liberté d’expression et pour son travail de dénonciation de la corruption et des abus de pouvoir dans son pays. Il avait récemment publié des articles sur des cas de détournement de fonds publics et de népotisme au sein de l’administration.

Sa mort a suscité un vif émoi parmi les journalistes et les défenseurs des droits de l’homme, qui dénoncent l’impunité dont bénéficient souvent les auteurs de crimes contre les journalistes au Cameroun. Les organisations de défense de la liberté de la presse, ont appelé les autorités à faire toute la lumière sur cet assassinat et à traduire les coupables en justice.

La famille du journaliste endeuillée

Martinez Zogo laisse derrière lui une famille endeuillée et une communauté de journalistes choquée par cette perte tragique. Sa mort rappelle l’importance de la protection des journalistes et de la liberté d’expression, qui sont des piliers fondamentaux de toute société démocratique. Kibaro se joint à la douleur de la famille.

Le gouvernement Joseph Dion Ngute a pris des mesures pour limiter la liberté de la presse, notamment en réprimant les journalistes critiques à travers des poursuites judiciaires et des arrestations arbitraires. Les médias d’État sont largement dominants et contrôlés par le gouvernement camerounais, ce qui entrave la pluralité de l’information.

Cet assassinat rappelle combien le travail des journalistes est important pour la défense des droits de l’homme, la transparence et la lutte contre la corruption, et combien il est nécessaire de protéger les journalistes qui mettent leur vie en danger pour informer les citoyens. Il est crucial que les autorités locales enquêtent de manière efficace et rapide afin que justice soit faite pour la famille du défunt et pour la communauté journalistique.

Share.
Leave A Reply

Exit mobile version